La tentative ortéguienne d'une philosophie non dualiste de l'homme : une pensée de "l'être tout" de l'homme

Cet article s’intéresse à la manière dont José Ortega y Gasset souligne l’échec de ceux qui ont accepté l’idée « insensée » d’une séparation entre le corps et l’âme. Qu’ils se situent du côté de ceux qu’il appelle « les chevaliers de l’esprit », ou de ceux qui réduisent l’homme à sa seule dimension corporelle, ils n’ont pas su dire quoi que ce soit de ce qu’est l’homme. Car l’union dans laquelle se donnent ces deux aspects est si « indissoluble » que rien ne permet d’identifier avec certitude ce qui relève de l’un ou de l’autre. A partir de là, cet article explore les moyens qu’Ortega met en œuvre pour penser « l’être tout de l’homme », et constate rapidement qu’une place importante, chez lui, est faite à la sensation. Dès lors, Ortega ne retombe-t-il pas dans un primat du pôle corporel ? Parvient-il réellement à s’affranchir des schémas de pensée dualistes hérités de ses prédécesseurs